Après avoir acheté leur premier bien, de nombreux couples repartent en quête de mètres carrés supplémentaires pour agrandir la famille ou changent tout simplement de lieu de vie. Sauf que devenir « secundo-accédant » suppose d’avoir revendu son précédent bien, le tout dans un temps limité et difficile à gérer.
Jongler avec les opérations
Dans un scénario idéal, vous avez mis en vente votre maison et trouvé un acheteur, tandis qu’en parallèle vous avez vous-même eu un coup de cœur pour un autre logement. Les deux transactions étant menées de front, il n’y a donc aucun problème de financement puisque le produit de la vente arrive pour régler le nouvel achat. Bien sûr, il faudra coordonner les dates d’emménagement de chacun. Toutefois, il est rare de parvenir à une telle synchronisation.
L’option la plus prudente est en réalité de vendre son habitation avant d’en rechercher une autre. Là encore, la somme résultant de cette transaction permettra de vous offrir votre nouveau chez vous lorsque vous l’aurez trouvé. Cependant, si la perle rare se fait attendre, il faudra sans doute redevenir locataire pour un temps, avec le déménagement et les frais supplémentaires que cela implique.
Une avance appréciable
Pour éviter de passer par la case location, certains propriétaires choisissent d’opter pour le prêt relais. Ce crédit immobilier permet de financer la nouvelle habitation grâce à une avance versée sur le prix de vente estimé de votre bien par la banque. Une option très utile lorsqu’on souhaite déménager malgré l’emprunt de son logement sur le dos. Les ménages utilisent donc un prêt relais pour solder le capital restant dû et constituer un apport pour un nouvel achat. Le plus souvent, il faut ajouter à cette opération un crédit amortissable classique à long terme pour compléter l’enveloppe de la future habitation. Une fois la vente réalisée, l’argent récolté permet de mettre un terme au prêt relais et de rembourser par anticipation une partie du nouvel emprunt.
Ce crédit transitoire est souscrit pour une période courte, en général entre 12 et 24 mois, moyennant un taux d’intérêt supérieur à celui des emprunts classiques (de 0,10 à 0,30 % en plus). De plus, son montant correspond à un pourcentage compris entre 50 et 80 % de la valeur estimée du bien. Les échéances mensuelles peuvent inclure une franchise partielle, pour payer les intérêts et primes d’assurance chaque mois, ou totale afin de reporter cette charge jusqu’à la clôture du crédit, moyennant toutefois un coût plus élevé.
Un pari sur la revente
Le crédit relais peut être un coup de pouce ou un piège redoutable en fonction du temps qu’il va vous falloir pour vendre votre ancien bien. Car non seulement la somme des intérêts augmente au fur et à mesure mais surtout, vente ou pas vente, la banque peut exiger le remboursement complet au terme du délai imparti, quitte à en passer par un recouvrement contentieux.
Les conseils
Le choix du prêt relais doit murement être réfléchi. Si l’option vous tente, voici quelques conseils pour réussir cette opération.
– Ne surévaluez pas le bien : pour être vendu vite, votre logement doit être estimé à son juste prix. Pour cela, consultez plusieurs spécialistes immobiliers et optez si besoin d’une expertise indépendante.
– Soyez réactif : mettez votre bien en vente dès que possible et soyez attentif aux réactions. Si elles sont négatives ou s’il y a peu de candidats, n’hésitez pas à demander conseil à une agence immobilière afin d’améliorer la présentation du bien, à ajuster le prix ou à diffuser l’annonce.
– Mobilisez tout le soutien possible : certaines banques ont des accords avec des réseaux d’agences immobilières et peuvent donc vous aider à vendre votre habitation.
Article rédigé d’après le site 20 Minutes :